Les stuppas de Bagan

La Birmanie, autrement appelée Myanmar, a pour devise : « Le bonheur se trouve dans une vie harmonieusement disciplinée ».

Et l’harmonie est une chose que le pays connaît bien. Parmi les beautés birmanes, outre des paysages somptueux, se trouve un site absolument exceptionnel : le site de Bagan . Il s’agit en fait d’un site archéologique bouddhique qui se trouve dans la région de Mandalay. Si plusieurs tremblements de terre l’ont affecté, il n’en demeure pas moins l’équivalent d’Angkor par son importance.

Il est même classé comme étant le premier site archéologique bouddhique d’Asie tant son importance est grande . Le site s’étend sur plus d’une cinquantaine de kilomètres carrés et son inventaire ne dénombre pas moins de 2 834 monuments.

La première datation fait état du septième siècle de notre ère, avec l’implantation d’un groupe ethnique tibéto-birman, les Pyus. La période la plus fastueuse et la plus active semble s’étaler du onzième au quatorzième siècle. Après une période d’abandon partiel, un renouveau a lieu au dix-huitième siècle. D’une manière générale, le site offre une vision tout à fait spectaculaire de centaines et de centaines de temples et stupas, ordonnancés le long de rues rectilignes, à l’architecture originale et typique de Bagan.

Les monuments sont construits généralement en briques, parfois excavés et donc partiellement construits. L’ensemble est sculpté, recouvert de stuc blanc qui a parfois disparu au fil du temps, le tout est particulièrement raffiné avec ses sculptures de fleurs, d’animaux et ses tympans polylobés. Il existe également des monuments comportant des terres cuites vernissées, des dômes dorés, la liste serait longue tant la diversité des décors est grande.

De nombreuses et somptueuses peintures ornent les murs. Elles représentent généralement les Bodhisattavas ainsi que des scènes de la vie du Bouddha, de ses vies antérieures et même de traditionnelles empreintes de ses pieds sur les plafonds des sanctuaires. Des thèmes animaliers ou floraux font également partie des décorations, le lotus, fleur sacrée du bouddhisme et du brahmanisme, y tient une grande part.

Certains temples de Bagan, de nos jours, sont encore en partie occupés par des bonzes, moines bouddhistes. Les fidèles leur apportent chaque jour leur nourriture qu’ils déposent dans des vases noirs sacrés aux pieds des statues du Bouddha. Des fêtes y sont également organisées mi-animistes, mi-bouddhistes, jonglant avec un syncrétisme de bon aloi fidèle à la douce population birmane.

Les pagodes de Bagan ont été plus fortes que les terribles luttes politiques et que les militaires. Le sourire d’Aung San Suu Kyi éclaire un avenir birman qui s’ouvre au monde tout en gardant ses spécificités.

Longue vie à Bagan et à ses messages d’amour et de tolérance.

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