La Slovénie, le pays intime

La plus jolie capitale d’Europe

Ce n’est peut-être pas la plus belle, mais la plus jolie d’Europe avec ses façades ocre ou rose tyrien se détachant sur la toile théâtrale des monts déjà lointains. Telle une catapulte, un funiculaire nous force une dernière fois à prendre de la hauteur : la colline du château rappelle en plus modeste, la citadelle de Salzbourg. Au pied du donjon d’un blanc de pièce montée, Ljubljana offre sa vue la plus pédagogique. D’ici, on détaille les placettes baroques, leurs fontaines aux fauves cracheurs et aux dieux baraqués comme des Michel-Ange.

À droite, la corne d’abondance d’un marché paysan se répand sur l’immense parvis multicolore. À gauche, le cube de la bibliothèque mêle comme deux puzzles mélangés brique et pierre de taille. Et au centre voici le « Rialto aplati » du Triple Pont, et aussi le « Fer à repasser » de l’immense Peglezen…

Nous devons tous ces monuments à l’architecte Joze Plecnik, un des apôtres du mouvement créatif de la Sécession. Plecnik, c’est le Gaudi slovène. Non seulement la bibliothèque et le marché, mais aussi les ponts, les réverbères, cette écluse aux airs de Maison carrée, des pyramides et des obélisques, et sgraffites sont œuvre omniprésente de cet artiste qui voulait donner à la cité germano-slave un caractère… méditerranéen.

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